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L’Italie

  • tracetonrayon
  • 13 janv. 2022
  • 4 min de lecture

En partant de Menton, nous avons 2 km jusqu’à la frontière. Nous avons rempli un formulaire assez détaillé en ligne pour la traverser, mais finalement, il n’y a aucun contrôle. Ça a l’air de poser plutôt problème dans l’autre sens, pour rentrer en France. Il y a de la circulation ici, et peu de place pour nous sur la route. Il y a également beaucoup de tunnels : pas facile de circuler à vélo. Nous trouvons assez vite une belle piste cyclable (de 24 km !) qui traverse San Remo. Là, on est tranquille, et on profite de la vue sur la Méditerranée.


La piste cyclable de San Remo

Ce soir là, nous sommes hébergés chez Alice, qui nous prête sa maison alors qu’elle est en vacances au Portugal. C’est son père, Aldo, qui vient nous chercher au village pour nous escorter jusqu’à la maison, et nous donne les clés. Le lendemain, il nous escorte encore sur quelques kilomètres avec les sacoches dans le coffre de la Fiat (tout le monde roule en Fiat ici). Quel accueil de la part de cet homme pour lequel nous étions au départ des inconnus. On ne sait pas trop comment l’expliquer, mais on a créé un lien fort avec Aldo qui nous a accueilli comme si nous étions de sa famille. Il nous demande régulièrement des nouvelles depuis, comme quoi nous l’avons touché autant que lui nous a marqué.


Nous roulons vers Savone, où nous rencontrons un autre couple de cyclovoyageurs, en tour du monde pour au moins 3 ans. Nous passons une belle soirée avant de faire route ensemble vers Gênes, où nos chemins se séparent. Nous nous retrouverons peut être en Turquie, où ils pensent être au mois de mars, comme nous. Nous rejoignons Éric, notre hôte franco-italien, dans sa maison au pied de la mer. L’endroit parfait pour refaire une beauté à nos montures qui en ont bien besoin ! On y fête également l’anniversaire de Marit avec le soleil et 15 degrés, chose que nous ne voyons pas souvent en Bretagne. Même si on se sent chanceux, ça fait quand même un petit pincement au cœur de ne pas pouvoir fêter ses 25 ans avec ses proches.


La vue depuis chez Eric, incroyable !

Nous repartons difficilement de Gênes après 2 jours à ne faire presque que manger. Après une nuit en bivouac, sur un spot que nous ont conseillé deux jeunes que nous avons croisé, la pluie arrive et ne nous quitte pas de la journée. Ce fût l’une des journées les plus difficiles pour le moment, avec la pluie battante, le Passo del Bracco à plus de 600m d’altitude et le vent glacial qui nous projetait la pluie en plein visage. Nous tremblons de froid dans la descente. Pour ne rien arranger, la responsable de la chambre que nous louons pour la nuit à La Spezia n'est pas aimable du tout. Heureusement, nous pouvons profiter d’une bonne douche et d’un bon lit au chaud et à l’abri pour nous réchauffer.


La route que nous suivons ensuite pour rejoindre Pise nous semble alors facile et ennuyeuse. Nous y collectons grâce à notre hôte une adresse pour dormir dans un monastère en montagne à Gambassi Terme le lendemain. Nous leur demandons juste un endroit à l’abri pour poser la tente, mais ils refusent de nous laisser dormir dehors, alors ils nous ouvrent le couloir du dortoir (et ils allument même le chauffage !), où nous pouvons poser nos matelas et même prendre une douche ! Finalement, ça fait du bien après une journée à grimper avec de grosses côtes (dont une à 13%) sur la Via Francigena. Ces côtes, nous les auront jusque Sienne, que nous voulions voir car beaucoup de monde nous l’avait recommandé. Sa belle place centrale vaut effectivement le détour !


Nous remontons ensuite vers Florence en 2 étapes, ce qui nous oblige à bivouaquer par -2 degrés. Nous n’avons pas très bien dormi, mais c’est un sentiment particulier d’ouvrir la tente le matin et de découvrir le décor gelé. Après une semaine entière à pédaler, nous prenons une pause bien méritée à Florence. Quelle belle ville, avec ses édifices datant de la Renaissance, dont c’est la capitale emblématique.


La cathédrale de Florence avec le sapin de Noël

Avec le froid qui s’est bien installé, nous choisissons de traverser les Apennins en train pour rejoindre Bologne. Nous y séjournons chez Davide et sa famille, avec qui nous avons eu de riches échanges. Il nous apprend notamment qu’à Bologne, personne ne mange que spaghettis à la bolognaise ! La Bolognaise est bel et bien la sauce que l'on connaît, mais ils la mangent plutôt avec des plats à base de pommes de terre. Nous mangeons chez eux de vraies pâtes carbonara (sans crème évidemment), et mamma mia ! Quel délice !


Après nous être bien reposés, nous repartons (toujours avec le froid) en direction de la côte. Les aurevoirs sont plus intenses lorsque l'on passe plusieurs jours avec les personnes qui nous accueillent. On se rend également plus compte qu'on ne les reverra sûrement jamais, et qu'on n'aura donc peut-être jamais l'occasion de leur rendre tout ce qu'ils nous donnent, et qui nous rend si riches. Alors on se dit qu'on est obligés d'atteindre notre but, pas seulement pour nous, mais aussi pour eux, qui nous auront aidés à arriver au bout de notre aventure, pour pouvoir leur envoyer une carte postale depuis la Nouvelle Zélande leur disant : "on a réussi !".


Arrivés à Rimini, nous y passons plusieurs jours, dont le réveillon de Noël. On en profite pour changer les guidons papillon de nos vélos pour des poignées ergonomiques, plus souples pour les poignets qui commencent à souffrir un peu. Après ces quelques jours passés principalement à manger et à dormir, nous nous dirigeons vers Ancône, notre point final en Italie après presque un mois dans le pays, où nous prenons le ferry pour rejoindre Split en Croatie, de l'autre côté de l'Adriatique. Mais avant cela, les vacances continuent puisque nous retrouvons Faustine et Azéline qui nous rejoignent pour quelques jours. Qu'il est bon de revoir ses proches !

 
 
 

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